Jardin de mousses

Alors que beaucoup de monde se donne du mal à enlever la mousse de leur jardin, moi j’en mets volontairement !

Le but est de créer de beaux tapis de mousse autour de certaines scènes ombragées.

Avril 2017 : essai d’installation de mousse dans 2 zones : autour du shishi odoshi et dans le fond de la cour devant le dépendance.

Le shishi odoshi éclabousse régulièrement la zone autour de lui quand il pivote et bascule et il est installé au nord du petit muret, donc, beaucoup à l’ombre.  La zone devrait être propice à la mousse.

Le fond de la cour est quasiment à l’ombre toute la journée sauf en fin d’après midi.

La mousse est récupérée dans les endroits ombragés du jardin et déposée à l’endroit voulu. J’arrose légèrement les jours suivants l’installation.

La première difficulté rencontrée est les oiseaux : tous les matins ils retournent les mousses pour trouver à manger dessous ou la prennent pour leur nid. Donc, il faut remettre régulièrement la mousse retournée et déplacée, parfois à 1 m, en place.

Pour essayer d’accélérer le processus, j’ai arrosé les pierres d’eau mélangée à 1 yaourt.

Mai 2017 :  rajout de mousse dans les coins qui ont été dépouillés par les oiseaux. La mousse n’est arrosée que légèrement 1 fois par semaine, s’il ne pleut pas.

Tentative d’étendre la zone couverte de mousse à l’ensemble de la cour.

Des plaques de mousse récupérée dans divers endroits du jardin (et sur des trottoirs !) ont été rajoutées. J’ai aussi émietté et semé des bouts de mousse et arrosé par 2 fois avec de l’eau mélangée avec un peu de lait.

Installation de pas japonais pour ne pas abîmer les futures mousses. Les pas ont été volontairement posés peu profondément pour « flotter » au dessus des mousses.

Etat des mousses début juin 2017 :

Les mousses sont toujours en place et sont un peu moins déménagées par les oiseaux. A certains endroits elles se sont accrochées au sol.

Par contre une autre difficulté est apparue : à arroser régulièrement pour maintenir l’humidité, l’herbe en profite.  Difficile d’enlever les herbes sans arracher la mousse et ameublir le sol.

Plaques de mousse déposées autour du shishi odoshi il y 2 mois : avec la chaleur du mois de mai elles ont un peu jauni, rien d’anormal.

Mousse « semée » autour des pas japonais et arrosée d’eau mélangée à du lait 1 mois avant : je trouve que ça s’installe assez vite.

Plaques de mousse déposées 15 jours avant :

Au fond de la cour, mousse mise en place 2 mois avant : là, il va falloir batailler avec les feuilles mortes des bambous…

Début juillet 2017, après 3 jours de pluie : à gauche, « poudre » de mousse semée et arrosée d’eau + yaourt., à droite, morceaux de mousse posés au sol.

Pour ne pas abîmer la mousse, l’herbe est coupée à ras avec des ciseaux. En espérant que l’herbe finira par s’épuiser.

Septembre 2017 :  grâce à l’été pluvieux, la mousse n’a pas séché.

Installation d’un filet au dessus de la mousse pour pouvoir enlever plus facilement les feuilles mortes qui vont tomber.

Installation de nouvelles mousses. J’en récupère un peu partout, sur des murets, parkings, en divers endroits pour essayer d’avoir plusieurs variétés.

mousse

Novembre 2017 : les coussins de mousse installés en septembre ne tiennent pas : ils sont sans cesse dérangés par les oiseaux et le chien…

Le chemin en pas japonais a été allongé. Mousse semée autour des pas.

Janvier 2018 :

Filet pour feuilles mortes retiré.

La mousse commence à s’épaissir au centre de la cour. Je trouve la couleur magnifique. Au fond, elle a plus de mal à s’installer.

Avril 2018 :

Les mousses continuent à s’étendre :

Après un petite averse :

Février 2019 :

Elles s’étendent doucement…

L’été 2018 a été exceptionnellement sec, pas une goutte de pluie pendant plusieurs semaines. Les mousses n’ont pas été arrosées une seule fois et la majorité d’entre elles ont survécu. Les feuilles mortes ont été aspirées au broyeur cet hiver.

Mars 2022 l’expérience n’est pas concluante : la mousse ne s’est pas bien développée. Les sécheresses successives n’ont pas dû aider…  La mousse n’arrive pas à luter face à l’herbe qui s’invite.

 

Les mousses :

Différents types de mousse ont été ramassés sur des talus, murets, troncs d’arbre, jardins amis,… Le but est d’avoir un maximum de variétés de mousses pour avoir de jolies nuances de vert et de maximiser les chances de trouver des mousses qui se plaisent et prospèrent ici. 

Pour maximiser les chances de reprise, j’essaye de les remettre dans un environnement identique à celui de leur origine : les mousses prélevées sur une souche sont replacées sur un vieux tronc, les mousses prélevées sur un muret sont remises sur une pierre,…

J’en émiette aussi une petite partie pour la « semer » au hasard des fois qu’elle se plaise plus à un endroit en particulier.

Deux types de mousses : les pleurocarpes (mousses qui poussent de manière prostrée, qui forment des tapis) et les acrocarpes (mousses à pousse verticale qui forment de jolis coussins, plus lentes à s’étaler que les pleurocarpes) :

acrocarpe

En cherchant des informations sur la culture de mousse, je suis tombée sur ce site   

Certes c’est en anglais, mais c’est un site exceptionnellement riche, on y apprend beaucoup.

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