Pense bête pour les pins :
Sélection des bourgeons : pour les bourgeons qui apparaissent à l’extrémité du rameau, on n’en conserve que 2 (les 2 plus forts sur les branches faibles et les 2 plus faibles sur une branche forte). On ne garde que les rameaux qui poussent à l’horizontal et on supprime les verticaux (vers le haut comme vers le bas).
Désaiguillage : on enlève les vieilles aiguilles d’août à octobre en tirant dessus (pas pour les mugo) ou en les coupant à 3mm du tronc (la base de l’aiguille séchera et tombera sans abîmer les bourgeons latents). Sur un arbre en forme, on enlève toutes les vieilles aiguilles sur les parties fortes, on en laisse un peu sur les parties moyennes et on ne touche pas aux faibles. Pour les pins mugo, il est préférable de laisser les aiguilles des saisons précédentes les premières années. Plus tard, quand l’arbre sera établi, on pourra commencer à les enlever en les coupant à 3 millimètres du tronc. Ne jamais « arracher » les aiguilles d’un pin mugo.
Le désaiguillage favorise le bourgeonnement arrière et l’obtention d’aiguilles plus petites.
Réduction des chandelles : on enlève en général les 2/3 des chandelles fortes, le 1/3 des chandelles moyennes et on ne touche pas aux faibles (même dans les zones fortes).Il ne faut pas pincer les chandelles d’un arbre qu’on veut faire grossir ou forcir. En général, on pince les chandelles sur les arbres déjà formés dont on veut maintenir la forme.
Sur un arbre déjà formé, on peut ne faire qu’un pincement des chandelles au printemps, pour simplement lui conserver sa forme et le densifier.
Techniques pour équilibrer la vigueur dans toutes les parties du pin et de stimuler le bourgeonnement arrière . A ne pratiquer que sur des pins en pleine santé :
Pour les espèces très vigoureuses : P. nigra, Pinus thunbergii : au printemps, quand la chandelle est allongée mais les aiguilles pas encore ouvertes, retirer toute la chandelle => vers août-septembre on a de nouveaux bourgeons, même sur le vieux bois.
Pour les espèces moins vigoureuses : Pinus sylvestris, P. parviflora, P. densiflora, P. mugo/uncinata : au printemps, quand la chandelle est allongée mais les aiguilles pas encore ouvertes, couper les chandelles fortes à moitié, les petites au tiers (laisser 2/3), ne pas pincer les plus faibles. On pince à la main et pas en coupant aux ciseaux. A ce stade les chandelles sont encore tendres et se cassent facilement.
Pour toutes les espèces, couper les vieilles aiguilles en septembre afin de favoriser le bourgeonnement arrière, donner de la lumière, stimuler la naissance des chandelles. Il vaut mieux couper les aiguilles aux ciseaux en laissant quelques mm à la base pour éviter d’arracher de nouveaux bourgeons qui se trouveraient entre les aiguilles. Ébourgeonner pour ne garder que 2 bourgeons de force moyenne dans un plan horizontal de façon à former une bonne ramification.
Quand on pince les chandelles, on ralentit la croissance et on limite l’extension des rameaux.
Ce pincement s’effectue donc sur des arbres formés ou matures ou sur des branches dont on veut limiter la croissance.
Il s’effectue lors de la pousse des chandelles juste avant que les aiguilles ne se développent.
Pour faire bourgeonner en arrière c’est le désaiguillage :
Fin septembre, description d’un rameau qui a poussé dans l’année : au bout un minuscule bourgeon (c’est lui qui donnera une chandelle l’année prochaine), puis des aiguilles vert clair très tendres. Ce sont les aiguilles de l’année, elles sont sur un bois tendre très clair, presque blanc. Ensuite les aiguilles de l’année dernière, vert foncé, dures, puis celles d’il y a deux ans, vert terne, un peu froissées ou torsadées.
On coupe le rameau tendre de l’année en ne laissant que quelques paires d’aiguilles de l’année. On enlève toutes les autres aiguilles de un et deux ans. Si on ne sait pas bien faire, on les coupe aux ciseaux.